Comment fonctionne la retraite progressive ?
La retraite progressive permet de diminuer son activité professionnelle, (en passant à temps partiel) et son salaire, tout en percevant une partie de sa pension de retraite. Ce dispositif vise à atteindre deux objectifs : réduire la charge de travail des seniors, sans quitter complètement le monde du travail, tout en leur permettant de maintenir un niveau de revenus équivalent.
L’assuré perçoit alors une partie de sa pension de retraite en complément de ses revenus d’activité. Il continue de cotiser et acquiert ainsi de nouveaux droits à retraite de base et complémentaire.
Qui est concerné ?
L’accès à la retraite progressive implique de justifier d’une durée d’assurance de 150 trimestres et de réduire son activité, que ce soit en diminuant son temps de travail ou ses revenus.
L’accord de l’employeur est également requis. Un refus n'est possible que si la réduction du temps de travail est incompatible avec les besoins économiques de l'entreprise. Un projet de loi actuellement en discussion pourrait renforcer ces obligations afin que les employeurs soient tenus de fournir des explications plus détaillées en cas de refus, en précisant l'impact de la réduction du temps de travail sur l'organisation du service et les éventuelles difficultés de recrutement.
Ces nouvelles dispositions sont applicables à la retraite de base ainsi qu’à la retraite complémentaire dans les régimes instituant la retraite progressive, à l’exception de l’AGIRC ARRCO (régime de retraite complémentaire des salariés) bien qu’il soit probable que ces règles soient prochainement adaptées pour s’aligner sur le régime de base.
Avec cette ouverture dès 60 ans, la retraite progressive devient une option plus accessible pour préparer en douceur son départ. C’est une solution intermédiaire qui peut séduire ceux qui souhaitent alléger leur rythme de travail sans quitter immédiatement la vie professionnelle.